[MARIAGE] Arrivée des invités - poste de garde et accueil

En voiture attelée de 4 chevaux dont un sa belle jument, la douce Bourguignonne - de sang Bourguignon-, d' Auxonne invité par la belle Espoire lui avait dit qu'il viendrait à son mariage. L' époux fort inconnu, demandes d'informations à son bon frère le Vortiris, qui l'on le sait, est un bonhomme dans le Lyonnais- Dauphiné.

Sise en Crots, Viscomté de l'époux Jean, la calèche arriva au village, premier rempart contre les envahisseurs. Les maisons changeaient de ce qu'il s'était habitué du Périgord Angoumois ; couleurs, routes & même paysages, plaines lui rappelaient ses souvenirs de son temps de Bourgogne.

Dans la calèche, assis sur les confortables fauteuils, d'Auxonne et de Dublith, à gauche. Les bras écartés sur la banquette, les jambes croisées - tout à son aise- il patientait, calmement. A droite ..
Barradouna, son serviteur. Homme de couleur qui avait fuit son pays et qui fut prit sous la tutelle du Flex. En échange de protection & de soupé & de couchette, le " Jean-Baptise" lui offrait ses qualités d'homme de maison.
Akadoke, son plus fidèle escuyer. La Fripouille, mécontent des meumeumant de son voisin - chant Africain- ronchonnait, la tête plissée, à dire un porc.

Calmez-vous, unpeu de patience. C'est une amie : Espoire, et m'a invité à son mariage. Le premier qui fait une connerie, je lui pète le pif.. Et Barradouna, ne fait pas mine de n'avoir rien compris, tu sais bien que je ne parle l'occitan qu'en occitannie. Tâchez de représenter fièrement mes couleurs & famille.

Stop. Stopée, la calèche. Moment de réaction, le rideau décalé pour pouvoir passer sa tête au travers de la fenêtre : l'entrée du domaine..Enfin, il n'était guère trop tôt.
Cocher, dit-il à voix haute, annonce Flex d' Auxonne & de Dublith aux gardes.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le cocher s'éxécuta...
.. Mais dans un occitan, parfait.

Porgissi messièr Flex d' Auxonne & de Dublith, màger òme de....

Soupire, soupire.. On lui avait donné un cocher qui parle même pas le francois. Soit, si les gardes auront compris, ils laisseront passer, sinon, Akadoke s'en chargera..

Quelle chance.. Quelle chance. D' Auxonne ne préférait pas se montrer aux Gardes, honteux de son cocher - qu'il dépouillera plus tard- il rentra sa tête dans la voiture.
Hop, un coup de fouet léger, plusieurs mètres de parcouru dans la cour du domaine ; distance suffisante pour que les soldats ne puissent plus voir qui allait en descendre. A nouveau, le cocher freina le véhicule : porte ouverte, escalier déployé, le bon Flex qui voulait se dégourdir les jambes, descendais sans hésitation..

Fiouuu, siffle de surprise, qu'c'est bien beau par Aristote ! Geste de la main par dessus son épaule, Akadoke, Barradouna, venez voir ça, qu'il leur demanda. Eux aussi, sur le coup du choc, oubliant leur petite querelle, stupéfaits de la beauté de construction du domaine..
Allez, ne trainons pas, en avant Gingan, ces temps-ci, l'on ne sait pas pourquoi, le Flex parlait du pécore, métaphoré en expression, il en remarqua ses dires. De toute façon, il s'adresserait autrement aux invités & hôtes.
Ils marchaient tous les trois, pour aller se présenter à Marion. Barradouna, toujours chantonnant ses récits incompréhensibles, et Akadoke qui trainait le pas, frottant les pieds..

Humm, excusez-moi belle damoiselle, ton poli et flatteur, nous sommes des invités de Dame Espoire et, regardant votre visage rayonnant de beauté, je voulais savoir si vous pourriez nous aider, ô .. Belle Marion. Voilà un beau parlé ! Ha, heureux de lui, il n'avait pas perdu du langage le jeune Auxonne.

Ah ? elle ne peut pas v'nir.
Tant mieux ca m'f'ra du r'pos d'plus. C'est-y qu'on vient d'normandie et qu'on doit r'partir en Bourgogne d'suite après qu'elle a dit.

j'y dirai quand elle sortira d'l'eglise pour sur !

Et tournant le dos, la Mariette repartit tout aussi vite en direction de la Chapelle où avait lieu la cérémonie afin d'avertir sa maitresse qu'elle n'était pas la bienvenue à la noce. Resterait à trouver une auberge pour la nuit, et elles repartiraient, enfant, duchesse, maitresse d'armes et la malle vers leur prochaine étape

Marion arriva pour accueillir les nouveaux arrivants

Mon père, soyez le bienvenu au domaine de Crots.
En montant l'escalier, vous trouverez la grand salle où se déroulera le banquet à la fin de la messe.

Puis entendit Aymeric parler à une femme de façon très peu plaisante, elle se dirigea vers eux quand la femme allait partir

Mais Aymeric, qu'as-tu fais? attendez

cria-t-elle en rejoignant la jeune femme

Bacchus avait quitté l'église sitôt l'ite prononcé, laissant sa protégée, Anne de Culan, aux bons soins de son parrain, et il se présenta à l'hostel Zwyrowsky suffisamment en avance pour annoncer leur arrivée. Sa voix d'ancien huissier tonna dans la cour.

Messire le vicomte Hugo de Cornedrue-Angillon, Dame Terwagne de Thauvenay et Damoiselle Anne de Culan seront bientôt ici, invités par Dame Espoire. J'ai ordre de déposer leurs malles en leurs quartiers.

Il en oubliait son habituel accent berrichon, le Bacchus. Une jeune fille passa près de lui en trombe, lançant un regard noir à un garde, qui semblait avoir commis quelque bourde. Bacchus resta planté là à les regarder, en tortillant sa moustache entre pouce et index, tout en grommelant :

Tertout d'même ! Pas moyen d' trouver des gardes à même de ben ouvrager...

Par la malepeste, quelle ruée de valetaille! La commère venait d'être immobilisée par la douce voix de Marion - joli brin de fille, la Marion, au fait - mais voilà que se pointait un domestique trainant derrière lui moult malles sur une mule et se réclamant d'un vicomte inconnu - mais d'un autre nom qui avait du figurer sur la liste, en effet. Aymeric s'approcha en faisant signe à l'autre femme de ne pas franchir le seuil sans sa permission.

Le bonjour, brave homme. Eh ben si tu dois loger tes maitres, il faudrait déposer leurs malles à l'étage des chambres. Mais on va s'en occuper. Holà, Guillemot!

Le jeune valet d'armes du seigneur, qui avait été bombardé homme à tout faire en ce jour, apparut dans la cour quelques instant plus tard.

Monte avec ce brave-là ses malles à l'étage, que ses maitres les trouvent après le banquet, quand ils désireront coucher!

Il allait se retourner vers la femme, mais Marion l'avait entreprise, et, silencieux, il se tint prêt à intervenir si les choses filaient pas droit. Joli brin de fille, à n'en pas douter, mais elle devait pas savoir le début du commencement de la défense d'une place!


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[HRP] L'hostel de Crots est bien situé à Lyon, place du Change c'est à dire sur la rive droite de la Saone, entre les quartier Saint-Jean et Saint-Paul, et non à Crots (qui est au fin fond des Alpes, près d'Embrun) [/HRP]

Quoi qu'c'est-y pour vous m'dame ?

Aymeric s'occupait de l'autre étranger. Tant mieux. Il était temps de trouver sa place dans cet hostel, et de montrer qu'il n'y en aurait pas que pour les gens du vicomte, pardi!

Pardonnez à ce soudard, dame. L'est un peu rude parfois. Redites moi plutôt qui vous avait dit de venir là? C'est moi qui ai les invitations, et pas ce...

Elle sourit mais ne termina pas sa phrase. L'essentiel était dit, elle attendit la réaction de sa commère en lui faisant la confidence:

Enfin, il est capable d'avoir oublié l'nom d'vot dame...

Marion soupira; Aymeric avait peut-être pas eu tort de faire front d'emblée. Son maitre eut qualifié la brave femme en face d'eux de... c'était quoi son mot? Ah oui. Une "fâcheuse". C'est qu'on apprenait des mots, avec le sire Jean et la dame Espoire. Bon, pas tout, ma petite Marion, mais va falloir trouver à te débarrasser d'elle.

Oui, oui, bon. Ca, la commère, j'pensais bien qu'c'était pas toi qui venait à la noce.

Les maitres ont leurs excentricité, nul doute, mais quand même, pas à ce point... ajouta t'elle in petto.

Bon, si ta duchesse elle accompagne le baron de Montmeyran, c'est bon. Mais tu pouvais l'dire avant, aussi.

Allez, pour l'amour d'Aristote, trouve à qui la refiler. Et si... mais oui!

C'est qu'on a pas de salle d'eau, ici... Mais il y a une chambre libre, là haut. Pour un temps, ça devrait aller à ta maitresse et à ses ptiots. Guillemot!

Ooh non... Bon sang, il faut absolument que j'arrive à quitter cette cour de malheur et à rejoindre l'Antoine à l'étage, pensa le valet.

Oui Marion?

- Va montrer la chambre de l'étage à c'te demoiselle là. Qu'elle puisse y conduire sa maitresse tout à l'heure quand ils arriveront tous, pour se rafraichir. Allez, file!

Oui Marion... Viens avec moi, la commère. J'vais t'montrer les lieux, et tu redescendras seul, faudra que je prenne mon service en haut.

Et sans attendre, il partit d'un pas décidé vers l'étage des chambres, suivi de la domestique du Breuil.

Par le diable! Enfin elle était partie! Pauvre Guillemot. Tant pis pour lui plutôt. Le garçon était espiègle, il arriverait bien à s'en sortir seul.

Mais voilà qu'ayant passé le poste de garde, salué respectueusement par Aymeric et ses compagnons, s'avançait dans la cour un ecclésiastique sur son âne.

Pourriez vous m'indiquer le chemin pour se restaurer , que je commence à avoir un petit peu faim voire le besoin de m'hydrater le gosier

Pour sûr Monseigneur! Vous trouverez à vous rafraichir à votre convenance dans la grand salle, au premier étage! Et soyez le bienvenu à l'hostel de Crots.

Et de Marsanne ajouta la suivante, toute fière de mentionner aussi les terres de sa maitresse.